POINT DE VUE

 

PREAMBULE

SAUVER LA MUIE (juillet 2022)

ILS SONT DEVENUS FOUS (juillet 2022)

AU THEATRE CE SOIR (février 2023)

LES MASQUES TOMBENT (février 2023)

RETOUR AU NATUREL (février 2023)

MELANGE DES GENRES (février 2023)

PREAMBULE

     Les quelques « billets » qui suivent me sont inspirés par les réflexions issues des discussions autour de certaines délibérations ou interventions. Ils s’appuient sur les orientations défendues avec mes colistiers lors des élections municipales de 2014 et 2020 et sur des sensibilités qui me sont plus personnelles.

SAUVER LA MUIE (juillet 2022)

Mandature 2014-2020

L’existence se ce coin de baignade utilisé par des générations de salernois a été l’objet d’âpres échanges. Sur fond d’une ancienne polémique liée à la défense de son libre accès, le devenir de cet équipement s’est reposé à l’occasion de la vente du complexe des Arnauds.

Après la mise en route d’une pétition, que j’ai initiée, la Muie a clairement été exclue de la cession . Mais pour autant cela ne clôt pas le débat sur son devenir.

En effet, ma proposition de garder la propriété des sols de l’actuel bâtiment du gardien, sols en lien direct avec l’espace détente de la baignade, et pouvant valoriser celui-ci, n’a pas été retenue.

 Bien plus a été acceptée la mise à disposition des futurs résidents du complexe touristique les places de stationnement qui servent aujourd’hui aux usagers de la Muie.

La nouvelle municipalité

Sur le principe elle s’est prononcée pour le maintien de l’accès libre à la baignade et sa valorisation. Mais malheureusement certaines décisions de 2022 viennent contredire cela:

  • pose de barrières anti stationnement le long de la voie d’accès.
  • mise en réflexion de l’instauration d’un droit financier d’accès.
  • maintien dans la vente des sols de la terrasse du bâtiment du gardien.
  • pas de réponse à une demande de protection juridique des sols de la Muie.

Je continuerai à m’opposer à la privatisation de la Muie et à toutes manœuvres visant à en dissuader la fréquentation par les salernois ou leurs invités. Dans cette optique, comme demandé dans mon courrier du 11 février 2022, je désire que nous classions officiellement les sols de la Muie dans le domaine public et que par ailleurs cesse la mise en place de mesures de gestion décidées sans débats publics.

LES MASQUES TOMBENT (février 2023)

A Venise les festivaliers portent des masques plus originaux les uns que les autres afin de participer incognito au carnaval de la ville. Hasard du calendrier, c’est en cette même période qu’à l’occasion d’un conseil municipal à Salernes tombent les masques trompeurs dont s’étaient parés les élus majoritaires.

Dans cette même rubrique vous trouverez deux textes intitulés « au théâtre ce soir » et « retour au naturel ». Ils sont relatifs à ce que m’a inspiré l’attitude d’élus, qui ayant refusé d’augmenter de 2 €, effroyable surcoût de 1 800 €, « les somptueux » bons d’achats (18 €) octroyés en fin d’année aux plus de 70 ans, peuvent voter sans vergogne et avec outrecuidance prévoir de dépenser sans vrai débat des dizaines de milliers d’argent public.

Afin de contenir les effets d’une irritation qui m’aurait conduit à l’utilisation de termes triviaux, je me suis efforcé d’en rester au plus près de la langue de Molière même si rendre le plus fidèlement possible mon ressenti m’a contraint à l’emploi de mots peu usités.

AU THEATRE CE SOIR (février 2023)

Parmi les points à l’ordre du jour de la séance du conseil municipal du 3 février 2023 l’un d’entre eux concernait le cinéma municipal « la Tomette ». Par on ne sait quel effet de la « Providence » la soirée allait fourmiller de clins d’œil involontaires à des œuvres cinématographiques dignes d’une programmation du festival de Cannes.

Avant même que le maître de cérémonie n’officie, une présence inhabituelle interrogeait : « Devine qui vient diner » ce soir ? En fait il s’agissait de la correspondante flayoscaise de Var-Matin. Passant là par hasard, et ayant fortuitement aperçu de la lumière, elle avait décidé de se joindre à nous. A moins, bien sûr, qu’informée au préalable du casting elle ait été invitée à prendre notes afin de pouvoir valoriser ensuite les actes du metteur en scène local.

Et elle allait en avoir pour son argent ainsi d’ailleurs que les cinq spectateurs présents !

Dès l’entame, Monsieur Olivier, tel « Le cave se rebiffe », lisait une déclaration exprimant son désaccord sur les trois premières délibérations, Monsieur Bigarret signalant en sus l’absence totale d’association de l’opposition à un débat préalable.

La majorité municipale tentait de s’exonérer de tout acte volontaire d’exclusion arguant du fait qu’elle n’avait eu qu’un minimum de temps pour décider comment dépenser plus de 3 000 000 d’euros d’argent public. Elle aurait pu ajouter « La vérité si je mens ».

La minorité municipale supputant qu’on lui jouait « Le diner de con », lui attribuant le rôle du benêt, Monsieur Bigarret, par une nouvelle intervention, précisait qu’il ne « faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages » à risque de cruelle désillusion.

Le président de séance, deus ex machina du spectacle en cours, reprenait alors la main en susurrant que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil » et qu’après tout nous étions tous « les enfants du paradis » salernois.

Après qu’il nous eût joué, à la clôture de la séance, « les violons du bal » en version toute personnelle, chacun s’en est retourné chez soi, les élus majoritaires certainement persuadés que l’opposition n’était manifestement pas adepte de l’aphorisme selon lequel « La vie est un long fleuve tranquille ».

 

Les textes entre guillemets sont des titres de film dont les metteurs en scène sont dans l’ordre de citation : Alain Resnais, Stanley Kramer, Gilles Grangier, Thomas Gilou, Francis Weber, Michel Audiard, Jean Yanne, Marcel Carné, Michel Drach, Etienne Chatiliez.

 

RETOUR AU NATUREL (février 2023)

Quatre des délibérations soumises au vote constituent dans leur genèse un vibrant hommage de la majorité municipale aux mânes d’Horace, Boileau et La Fontaine. En effet, elles sont l’illustration quasi parfaite d’un vers magnifié par ces auteurs : « chassez le naturel il revient au galop ».

De quoi s’agit-il ?

Pour trois des dossiers : découvrir en séance qu’il nous est demandé l’autorisation de dépenser plus de 3 000 000 d’euros d’argent public et d’obérer l’avenir d’au moins 2 000 000 d’euros supplémentaires. Cela sans avoir communication de l’ombre d’un dossier.

Pour quelles actions ?

1 : création d’un pôle numérique maison Lambert (coût 1 500 000 € plus les 300 000 € de l’acquisition), 2 : création d’une liaison village-piste cyclable (coût 105 085 €), 3 : le déplacement et le regroupement coté pin Bernard de la crèche, de l’école de musique, de la ludothèque, du réfectoire et de l’école maternelle (coût de la première tranche 1 415 000 € et au moins 2 000 000 € pour la suite).

Notons aussi que la quasi-totalité de ces services étant déjà hébergés dans divers locaux leurs libérations devraient induire quelques dépenses.

Qui en a décidé ?

L’opportunité de ces travaux n’a pas été débattue en avril lors du vote du budget 2022, puisqu’ils n’y figuraient pas. C’est donc la majorité seule qui en a décidé sans concertation. Explication officielle de cette situation : les délais imposés par l’état (impatient paraît-il de nous subventionner en appui des 1 400 000€ de fonds propres que la commune mettait dans l’opération) ne permettaient pas une consultation de la minorité.

Des fonds propres ? mais quels fonds propres ?

Au budget primitif figuraient seulement 39 000€ d’autofinancement affectés aux travaux. Il faut donc en déduire que les 1 400 000€ sont arrivés ultérieurement dans les caisses de la commune. On est prié de croire que c’est par simple négligence qu’il a été omis d’en informer la minorité et non par volonté délibérée de taire l’origine de l’argent et la date de sa perception. Et pourtant !

Le temps de l’omerta

Un document comptable de la commune, consulté en janvier 2023, atteste que les 1 400 000 € proviennent d’un versement de juillet 2022, versement effectué par le notaire de la ville. Etant peu probable que l’acte notarial soit l’effet d’un don il est légitime de l’associer à la vente des Arnauds. Cela bien qu’à ce jour le courage continue de manquer à la majorité pour informer à quelle date l’acte aurait été signé.

Notons malgré tout que le compte de la commune a été abondé subrepticement il y a … 6 mois !

Le temps du mépris

On a donc le choix entre constater le laxisme de l’équipe municipale se réveillant en catastrophe afin de proposer l’utilisation de fonds disponibles de longue date ou alors l’affirmation d’une volonté délibérée d’exclure la minorité de la réflexion sur son usage quitte à cacher cette vilénie par un mensonge faisant passer Pinocchio pour un joueur petit bras. Bien sûr, le choix de l’une des options n’exclue pas forcément l’autre.

Les votes au conseil du 3 février

La majorité municipale unanime, accompagnée par la transfuge de la liste Achenza, a voté sans baragouiner ses propres propositions, emportée par son péché d’orgueil à vouloir à toute force marquer l’histoire locale de son empreinte bâtisseuse. Mais ne peut pas être un « Nicoletti constructeur » qui veut.

Pour leur part, les élus de la liste « vivre ensemble à Salernes » ont voté contre les délibérations 1 et 3 les considérant trop éloignées des besoins primordiaux des salernois et se sont abstenus sur la 2 considérant ces travaux comme devant incomber à DPVa. Pour ce qui est de la piscine intercommunale ils ont voté pour le lancement des analyses exploratoires sans faire d’esbroufe car rien n’assure que pourront être levés tous les obstacles sur le chemin de la réalisation de ce rêve.

Les propositions des élus de la liste « vivre ensemble à Salernes »

La majorité municipale ayant opté pour la confirmation de l’adage « il n’y a pire sourd que celui qui ne veux pas entendre » c’est ici qu’elle pourra prendre connaissance, si elle n’est pas également aveugle, de nos propositions. Non ostracisés, nous aurions proposé dès début aout de débattre des souhaits suivants, : ne pas financer les travaux prévus au budget 2022 par l’emprunt, entamer immédiatement la réfection réelle des voies communales et leurs trottoirs, affecter des sommes à une seconde tranche de travaux concernant le foyer résidence municipal, activer la remise en état du centre de loisirs, créer des jardins partagés proches du village,  réserver y compris par achat un emplacement pour un futur centre de santé ou une maison médicale, entamer les études de préfiguration d’une salle polyvalente à la taille des besoins de la population, apporter des solutions aux problèmes posés par le nouveau système de collecte des ordures ménagères, soulager partiellement les membres de lotissements du poids de leurs charges collectives.

MELANGE DES GENRES (février 2023)

Tout à fait fortuitement, par le biais d’un de ses adhérents, j’ai appris que la mutuelle Malakoff/Humanis organisait une conférence et des ateliers ludiques sur le thème « mémoire et attention: ne cherchez pas un coupable, cherchez un champion! ».

En soi cette action ne pouvait prêter réaction de ma part sauf qu’il était signalé que cette journée était organisée en partenariat avec un établissement public communal. J’ai donc fait part des raisons de mon désaccord lié aux ambiguïtés de cette initiative.

En effet, arguer de la présence probable de nombreux auditeurs et d’un spécialiste à la conférence ne sont en rien une preuve de légitimité, de neutralité et d’objectivité. En l’espèce ce qui est primordial ce sont le statut de l’organisateur et les objectifs qu’il poursuit.

L’on peut noter dès l’abord que ce ne sont pas les caisses de retraites AGIRC-AARCO, organismes publics, qui invitaient leurs bénéficiaires mais un groupe privé s’adressant à ses adhérents. Il est évident que celui-ci est libre sur la forme et le fond de l’information qu’il juge utile de leur dispenser.

 Ce qui m’interpelle en cette affaire c’est le positionnement d’agents publics. En application d’une directive nationale « d’ouverture sur le territoire » ils considèrent avoir pour mission de participer à toute action de partenariat dans leur domaine d’activité.

Pour ma part,  je pense que cela ne doit s’accomplir que dans le cadre strict de participation à des actions entreprises sous l’égide de puissances publiques et visant en priorité une population déjà domiciliée sur la commune.

ILS SONT DEVENUS FOUS ! (juillet 2022)

Michel Sardou me pardonnera d’avoir plagié les paroles d’une de ses chansons mais elles rendent tellement bien compte des décisions municipales de la dernière période et de leurs implications !

Fermeture de la déchetterie: rendez-vous à Lorgues ou Draguignan . Conseil du Maire : pour les déchets verts achetez un broyeur individuel !

Installation de containers place de la mairie: la suppression de 20 places de parking n’est pas un problème puisque une étude en cours prévoit d’en libérer tout autant. Comment?, en étendant la zone bleue, voire en mettant en oeuvre le stationnement payant.

Fréquentation de la Muie: c’est une situation que l’on entend régler radicalement en interdisant le stationnement le long de la voie d’accès . Les Salernois ne résidant pas en ville n’ont qu’à se construire des piscines ! Au cas où cela ne suffirait pas, est à l’étude la règlementation de l’accès à la baignade et éventuellement d’en rendre l’accès payant, tout comme pour le stationnement alentours.

Transformation de Salernes en profondeur: C’est le projet « petite ville de demain ». Tellement important que le dossier d’intention a été déposé en préfecture, mis à l’étude par DPVa sans débat au conseil municipal et encore moins avec la population.

Commémoration 2022 du 14 juillet: La République ça compte encore ? Au vu du discours du Maire nous avons plutôt fêté l’autopromotion municipale.

Action sociale: On est prié de croire au dire du Maire déclarant que c’est la non prise en compte par les élus de l’importance de l’action sociale qui a été la cause de son éphémère démission. Notons seulement qu’il n’aura pas réuni le conseil d’administration du centre communal d’action sociale pendant 5 mois. La justification par l’absurde ?

Le fait de relayer les réactions des salernois a permis de bloquer l’application de certaines des mesures prévues. Il n’en reste pas moins que cette manière de conduire les affaires municipales où les élus en charge d’un secteur le transforme en féodalité autonome ne peut perdurer sans mettre en jeu l’avenir même du village.

Il est plus que temps que la parole soit redonnée aux salernois.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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